Pourquoi grossit-on du ventre ? Les secrets de la graisse abdominale ou viscérale.
Le fait de « grossir du ventre », en accumulant de la graisse viscérale, est un phénomène courant chez certaines personnes et résulte de plusieurs facteurs.
Voici une analyse détaillée de la situation, ainsi que des dangers associés à cette graisse :
Pourquoi certaines personnes prennent de la graisse viscérale ?
- Facteurs génétiques :
Les gènes jouent un rôle dans la distribution des graisses. Certaines personnes ont une prédisposition génétique à stocker plus de graisse autour des organes (graisse viscérale) plutôt que sous la peau (graisse sous-cutanée).
- Régulation hormonale :
Les hormones, notamment l’insuline et le cortisol, influencent le stockage des graisses.
Excès de cortisol (hormone du stress) : Le stress chronique peut favoriser le stockage de la graisse viscérale.
Résistance à l’insuline : En cas de déséquilibre métabolique, l’organisme stocke davantage de graisses au niveau abdominal.
- Mode de vie :
Alimentation riche en sucres et graisses transformées : Ces aliments augmentent l’insuline et favorisent le stockage des graisses autour des organes.
Manque d’activité physique : Une vie sédentaire réduit la dépense énergétique, entraînant un stockage préférentiel dans la région abdominale.
Consommation d’alcool excessive : L’alcool est directement lié à une augmentation de la graisse abdominale (d’où le terme « ventre à bière »).
- Sexe et âge :
Chez les hommes : Ils ont tendance à stocker plus de graisse viscérale en raison d’une différence hormonale.
Chez les femmes post-ménopausées : La baisse d’œstrogènes favorise également le stockage de graisse au niveau viscéral.
- Troubles du sommeil :
Le manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité peut perturber les hormones de la faim (ghréline et leptine), augmentant l’appétit et le risque d’accumuler de la graisse viscérale.
Pourquoi la graisse viscérale représente-t-elle un danger ?
Contrairement à la graisse sous-cutanée, localisée juste sous la peau, la graisse viscérale s’accumule autour des organes internes, risquant ainsi de perturber leur bon fonctionnement.
Voici les dangers qu’elle présente :
- Inflammation systémique :
La graisse viscérale est métaboliquement active et libère des substances inflammatoires appelées cytokines. Ces molécules provoquent une inflammation chronique de bas grade, favorisant des maladies comme le diabète de type 2 et l’athérosclérose.
- Insulino-résistance et diabète de type 2 :
La graisse viscérale diminue la sensibilité des cellules à l’insuline, entraînant une augmentation de la glycémie et un risque accru de diabète.
- Risque cardiovasculaire élevé :
Elle augmente le taux de triglycérides et de cholestérol LDL (« mauvais cholestérol »), tout en réduisant le HDL (« bon cholestérol »).
Elle est associée à l’hypertension et à l’accumulation de plaques dans les artères (athérosclérose), augmentant le risque d’infarctus et d’AVC.
- Perturbation hormonale :
La graisse viscérale interfère avec la production de certaines hormones essentielles, comme l’adiponectine, qui aide à réguler le métabolisme des graisses et du glucose.
- Augmentation du risque de cancer :
Les substances inflammatoires libérées par la graisse viscérale peuvent favoriser la croissance de certains cancers (colon, sein, etc.).
- Problèmes de foie :
Une accumulation excessive de graisse viscérale est souvent associée à la stéatose hépatique (foie gras non alcoolique), qui peut évoluer vers une inflammation chronique du foie et une cirrhose.
- Syndrome métabolique :
La graisse viscérale est un marqueur clé de ce syndrome, qui regroupe plusieurs troubles métaboliques : obésité abdominale, hypertension, hyperglycémie, et anomalies lipidiques.
Comment réduire la graisse viscérale ?
1. Adopter une alimentation équilibrée :
Réduire les sucres rapides (sodas, pâtisseries) et privilégier les aliments riches en fibres (légumes, fruits, céréales complètes).
Favoriser les graisses saines (avocats, huile d’olive, noix) tout en limitant les graisses saturées et trans.
2. Augmenter l’activité physique :
Privilégier les exercices d’endurance (course, natation, vélo) et les exercices de renforcement musculaire pour brûler efficacement la graisse viscérale.
3. Réduire le stress :
Intégrer des pratiques de relaxation comme le yoga, la méditation ou la respiration profonde pour diminuer le cortisol.
4. Améliorer la qualité du sommeil :
Dormir 7 à 9 heures par nuit, en créant une routine de sommeil régulière.
5. Limiter la consommation d’alcool :
Réduire l’apport calorique provenant de l’alcool, qui est souvent converti en graisse viscérale.
6. Surveiller les hormones :
En cas de déséquilibre hormonal (cortisol, œstrogènes), consulter un professionnel de santé.
En résumé
La graisse viscérale, bien que cachée, est métaboliquement dangereuse.
Elle joue un rôle central dans le développement de maladies graves, notamment cardiovasculaires et métaboliques.
En adoptant des habitudes de vie saines et en réduisant les facteurs de risque (stress, sédentarité, alimentation déséquilibrée), il est possible de limiter son accumulation et de préserver sa santé.
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